Nazanin est née en 1991. Plus connue sous son deuxième prénom Helia, elle a vécu à Genève avec ses parents de 2000 à 2004. Elle est retournée en Iran, puis est revenue en Suisse en 2011 pour y faire des études d’infirmière à la HES-SO de Neuchâtel. Elle a reçu son diplôme en 2017. Depuis, elle a obtenu divers emplois dans son domaine professionnel, sans jamais se voir octroyer un permis de séjour. Aujourd’hui, elle est menacée d’expulsion, alors qu’elle était en première ligne durant la crise du Covid-19. Une pétition a été lancée pour que les autorités interviennent. [1]
Aujourd’hui, à Genève, il y a des centaines, des milliers d’Helia, qui renforcent notre prospérité et contribuent au bien-être de notre société. Pourtant, leur vie tient à un fil et leur précarité est grandissante. Une mise en oeuvre rigoriste de lois restrictives et une application kafkaïenne de ces dernières, menacent d’expulsion des travailleuses et travailleurs honnêtes, conduisant à de terribles et évitables drames humains.
Un référendum, lancé au niveau cantonal par l’UDC et le MCG, cible dans le même esprit les plus fragiles. Destiné à couler l’indemnisation des travailleuses et travailleurs précaires ayant perdu leurs revenus durant la crise du Covid-19, ce référendum est un acte de dénigrement envers les travailleuses et travailleurs étranger-e-s. Il est clairement le premier acte de campagne des partis d’extrême droite pour le vote de septembre sur l’Initiative de limitation de l’UDC qui veut mettre un terme à la libre circulation des personnes avec l’UE.
Une fois de plus, afin de servir leur agenda politique, les partis d’extrême droite veulent faire porter aux travailleuses et travailleurs étranger-e-s la responsabilité de toute crise. Quand bien même, ce sont ces dernier-e-s qui ont sauvé des vies et permis à notre société de continuer à fonctionner durant l’épreuve que nous avons traversé et continuons de traverser ensemble!
Cette campagne de septembre tournera autour des sans-papiers et de la fermeture des frontières. Dès le mois d’août, nous serons dans la rue afin de faire campagne et défendre, dans l’intérêt de notre ville, de notre canton et de notre pays, les droits de toutes les travailleuses et travailleurs, contre les basses attaques de l’extrême droite.