La dernière semaine de la guerre en Ukraine a été marquée par une intensification des bombardements de villes ukrainiennes éloignées de la ligne de front. En voici quelques exemples : le 26 juin, les troupes russes ont lancé 14 roquettes sur Kyiv. 27 juin 4 missiles à Krementchoug. 29 juin, 10 missiles à Nikolaev. Chaque jour, Kharkiv subit de 5 à 10 attaques d’artillerie. Le but de ces attaques est clair : intimider et démoraliser la population, causer un maximum de chaos et de dégâts aux infrastructures. Le comité Ukraine et Geneva Branch of the Ukrainian society appellent à se rassembler sur la Place des Nations ce samedi 02 juillet à 11h00 pour condamner ces bombardements et dénoncer les crimes de guerre et violences commises envers les civils par les troupes de Poutine.
Alors qu’un député indépendant au Grand Conseil, après avoir à plusieurs reprises tenus des propos provoquants voire négationnistes envers le Kosovo [1] continue son oeuvre de relais toxique de la propagande russe et de la désinformation affirmant que l’Ukraine est « dirigé par des nationalistes violents ayant entamé une politique dirigée contre leur propre peuple et visant une ukrainisation coercitive et la destruction de tout ce qui est russe » [2]. Il applique en cela à la lettre la marche à suivre de la désinformation russe qui veut que peu importe que le faux soit grossier pourvu qu’il retienne l’attention. [3]
Cette nauséabonde propagande russe relayée de manière complice par ce député genevois réaffirme que « ses principaux buts et objectifs sont la démilitarisation est la dénazification de l’Ukraine, la volonté de débarrasser les peuples d’Ukraine, de Russie et du reste de l’Europe de la peste brune du nazisme et du fascisme qui a relevé la tête en Ukraine ». Le discours de purification ethnique et de purification de l’Europe de tout ce qui n’est pas conforme à la vision et aux intérêts Poutiniens et doit donc être éradiqué fait peur et plus que jamais craindre une guerre expansionniste de la Russie.
Il faut également attirer l’attention sur le sort des guerriers du régiment Azov, qui, malgré l’avantage numérique multiple des troupes russes, ont défendu la ville de Marioupol et l’usine d’Azovstal pendant près de 3 mois. À la mi-mai, faute d’eau, de nourriture, de munitions et de médicaments, le régiment d’Azov était contraint de se rendre. Le Comité Ukraine Genève et Geneva Branch of Ukrainian Society qui organisent la manifestation ce samedi exigent le respect de la Convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre, l’accès des représentants des organisations internationales aux soldats capturés et leur échange contre des prisonniers de guerre russes. Aujourd’hui, ces plus de 2000 combattant-e-s risquent la peine de mort, au mépris du droit de la guerre. La communauté internationale doit se mobiliser pour qu’ils soient traités selon le droit en vigueur.
Pour rappel, la manifestation de samedi se déroulera à la veille de l’Ukraine Recovery Conference. (URC2022), qui aura lieu les 4 et 5 juillet à Lugano. Les discussions y porteront sur le programme de reconstruction et de développement de l’Ukraine, ainsi que sur les contributions des partenaires internationaux. La manifestation, sur la place des Nations le 2 juillet offrira aux personnes qui se rendront à la conférence les 4 et 5 juillet un espace de débat et d’expression de leurs revendications.
Ne laissons pas l’indifférence et les affreux propagandiste de mort du Kremlin écrire et réécrire l’histoire à leur convenance. Alors que l’été qui s’annonce sera probablement des plus sanglants et à hauts risques pour nos démocraties, il est important que la mobilisation en soutien au peuple Ukrainien agressé se poursuive.
[1] https://www.albinfo.ch/fr/guy-mettan-et-les-fake-news/
[2] https://guymettan.blog.tdg.ch/archive/2022/07/01/ukraine-le-point-de-vue-russe-323237.html