Une voix pour les sans-voix !

  • 13. avril 2021
  • air du temps
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covid-19,travailleur précaire,votations,justice socialeLe menu des votations du 7 mars est copieux. Nous avons beaucoup entendu les candidat-e-s au Conseil d’État, mais il est des gens bien plus silencieux dont nous n’avons jamais perçu la voix, et que nous n’entendrons probablement jamais.

Ces derniers sont pourtant directement concernés par un objet soumis au suffrage populaire. Il s’agit de la votation cantonale sur l’indemnisation pour perte de revenus liée aux mesures de lutte contre le coronavirus. En cas de oui, l’indemnisation de toutes les personnes résidantes et travaillant à Genève qui ont subi une perte de revenus pendant la 1ère vague de Covid-19, sans avoir pu bénéficier d’aucune aide serait garantie. Ce sont ainsi 15 millions qui seraient enfin débloqués pour leur venir en soutien.

Des milliers de personnes ont perdu du jour au lendemain tout ou partie de leur revenu. Des employeurs indélicats leur ont fermé leur porte au nez sans autre forme de respect pour le droit. Dans l’économie domestique, informelle, culturelle ou autre, des gens qui vivaient à la limite se sont retrouvés plongés sous la ligne de flottaison. Il est fondamental de les prendre en compte et de leur rendre justice.

On a vu, lors des distributions des colis alimentaire au printemps passé, un coin de voile levé sur la pauvreté à Genève. Un an après le début de la crise du Covid-19, peu de choses ont changé pour ces personnes. Nous ne pouvons faire comme si nous étions revenus à la normale et refermer les yeux sur cette pauvreté.

Ces travailleuses et travailleurs, dont on risque de ne jamais lire la prise de parole  dans nos journaux, ni de les voir au TJ, sont pourtant indispensables à notre économie. Le vote sur le voile intégral qui concerne en tout et pour tout… 30 femmes le portant volontairement en Suisse, a occupé un espace médiatique fou. Pendant ce temps, rien qu’à Genève, des milliers de travailleuses et travailleurs prétérité-e-s, seraient maintenus dans l’ombre ?

Il est un voile autrement plus opaque, autrement plus invisible que celui qui couvre une tête, c’est celui qui recouvre toute une vie, et qui s’appelle pauvreté, précarité, insécurité. N’y ajoutons pas la violence de l’indifférence.

Plaçons un grand Oui dans l’urne le 7 mars.

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