« Être sous le choc » est une expression française qui est rarement utilisée au pluriel. Pourtant, aujourd’hui, ce sont bien des chocs qui nous frappent. L’automne est rude. La deuxième vague, annoncée depuis ce printemps, nous percute avec une violence que les autorités cantonales ne semblaient pas avoir pleinement anticipée.
Les mesures annoncées par le Conseil d’État ce dimanche, si elles sont nécessaires pour préserver la santé des Genevois-es et Genevois, ainsi que notre système hospitalier, heurte de plein fouet la vie, le quotidien, les activités de toutes et tous.
Déjà bien fragilisés, et particulièrement touchés à nouveau, les secteurs de l’hôtellerie-restauration, les domaines sportif, culturel, les petites et moyennes entreprises, sont à genoux. La catastrophe sociale contre laquelle nous luttons depuis des mois va s’aggraver. Les syndicats nous alertent sur des licenciements collectifs importants. La courbe du chômage prend l’ascenseur. L’état de nécessité est déclaré. Lors de sa séance du 27 octobre, le Conseil Administratif de la Ville a décidé de réactiver l’ensemble des cellules du dispositif ORCOC (Organe communal de coordination et de conduite des moyens d’intervention et de soutien des services municipaux en cas de situations exceptionnelles).
Les conséquences de cette situation sont, pour de nombreuses personnes, terribles. A ce choc sanitaire, économique, il faut bien entendu ajouter un choc psychologique et moral. Bien évidemment, ces chocs pèsent fortement sur chacun-e d’entre nous, individuellement et collectivement. Ils imposent des contraintes et des cohabitations dans des espaces réduits qui nous mettent à rude épreuve.
Plus que jamais, nous devons lutter pour que cette situation extrêmement contraignante soit accompagnée de mesures extrêmement fortes afin de préserver non seulement la vie, la santé, mais également la vie psychique, sociale et économique de toutes et tous.
Solidarité, lucidité, sont requises pour lutter ensemble contre la Covid-19 et cette terrible situation sanitaire et sociale qu’elle engendre.
À distance certes, mais serrons-nous les coudes !