Joyeux quatre août à toutes et tous !

  • 30. septembre 2020
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IMG_2969.JPGCe premier août pas comme les autres nous a permis de repenser les bases qui fondent notre vivre ensemble, nous interroger sur ce qui nous lie et ce que doit être l’avenir de la Suisse. Les discours ont été nombreux, les prises de positions ambitieuses, à l’occasion d’un premier août forcément marqué par la crise du Covid-19. Notre présidente de la confédération, Simonetta Sommaruga, a remercié les Suissesses et les Suisses pour leur solidarité pendant la pandémie. Elle a appelé samedi chacune et chacun à prendre ses responsabilités face à une nouvelle hausse des infections liées au Covid-19.[1] A Genève, la Ville a organisé un événement original cette année en répartissant les festivités sur huit sites différents avec arts de rue, musique et performances, ainsi qu’une partie officielle dont l’invitée d’honneur était la vice-présidente de la section genevoise de l’Association suisse des infirmières et infirmiers, Mme Patricia Borrero. Cette dernière a rappelé le rôle crucial joué par les infirmières et infirmiers, les risques pris par les soignant-e-s dans des conditions de travail extrême.

Aux côtés des infirmières et infirmiers, il faut encore rappeler le rôle joué par les employé-e-s des transports publics, des supermarchés, des pharmacies, des corps de la police ou des pompiers, de la voirie; des enseignant-e-s ayant donné des cours à distance, des facteurs ayant apporté des colis à domicile, etc. Cet engagement sans faille doit se marquer par de meilleures conditions de travail pour ces corps de métier et davantage de reconnaissance.

En Ville de Genève, organiser ce premier août était une manière de résister et de continuer, malgré la pandémie, à se rassembler, échanger, en prenant toutes les précautions nécessaires. A un moment où le Covid-19 ébranle de fond en comble notre économie, nos imaginaires, notre rapport à l’autre et à notre santé, mais aussi nos manière de nous réunir et même de nous séparer, ce premier août était aussi un rappel de la solidarité nécessaire dont nous devons faire preuve pour franchir, ensemble, cette crise collective. Les discours prononcés à cette occasion ne doivent pas rester lettre morte mais continuer d’inspirer notre action et orienter nos luttes politiques pour que, véritablement, non seulement personne ne soit laissé de côté, mais pour que davantage de justice sociale émerge.

La médecin et éthicienne Samia Hurst-Majno rappelait en juin, dans le journal du CSP, que : »chacun à dû consentir des efforts en se confinant et en arrêtant de travailler, au prix pour certains de sacrifices importants. Dans ce sens, la communauté acquiert une dette envers les particuliers. Ce serait une erreur de ne pas le reconnaître« .

Comme ce serait une erreur, de la part de l’Etat,  de chercher facilement des boucs émissaires (les jeunes, les français, les clubbers, les familles) à une situation systémique, dont la responsabilité de la gestion de crise revient à l’Etat et sa capacité de communiquer au plus juste afin d’entraîner la population à suivre ses recommandations.

Si les citoyen-ne-s ont des droits et des devoirs, l’Etat possède lui la force de loi pour exiger mais surtout une nécessité de reconnaissance envers les efforts de ses citoyen-ne-s. Il serait bon que l’équilibre entre exigence et redevabilité soit trouvé, au risque d’une rupture de confiance et d’efficacité, qu’aucune démonstration de force ou menace d’amendes ne viendrait combler.

Quotidiennement, l’effort se poursuit.

Joyeux quatre août à toutes et tous !

 

[1] https://www.letemps.ch/culture/simonetta-sommaruga-suisse-tient-face-pandemie

[2]https://www.geneve.ch/fr/agenda/aout-2020

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