Macron – Le Pen : choisir malgré tout

  • 25. juillet 2017
  • air du temps
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Un choix ? Quel choix ont les français alors que débute la campagne présidentielle du deuxième tour ? Le choix entre la patriote et le mondialisé, entre la préférence nationale ou celle de l’argent, comme le prétend la frontiste ? Entre le rejet des étrangers ou celui des précaires,  entre la violence ou la vacuité ?

Il n’y pas de non-choix possible

Et pourtant, le 7 mai, il faudra choisir, et voter.

En se bouchant le nez, comme en 2002. Voter, pour faire barrage au front national, pour que jamais la rafle du Vél’ d’Hiv ne revienne ni de devienne un détail de l’histoire. Risquer le Front au pouvoir, parti fascisant de ses racines jusqu’à ses bourgeons, ce serait le signal que le repli, le refus, le rejet seraient non seulement plébiscités mais montrés en exemple. Ce serait surtout un signal terrible de désinhibition pour les discours de la violence et des boucs émissaires faciles. La levée des derniers freins.

Ne pas choisir n’est pas un choix. On peut refaire la première mi-temps autour d’une bière, se dire mon Dieu comment en est-on arrivé là et se rejeter les responsabilités ou regarder ailleurs, mais désormais, la question d’actualité, c’est faire barrage et choisir le moindre mal. Ce n’est pas le glorieux combat espéré, mais ce sera toujours le meilleur choix.

La gauche désunie n’y arrive pas   

Ce qui est sûr, c’est que la gauche s’est plantée. Cumulés, les scores de Mélenchon, de Hamon, de Poutou et d’Arthaud auraient pourtant amenés la gauche autour de 27%, en tête de ce premier tour. Alors non, les idées, les programmes de gauche ne sont pas morts, loin de là.

Mais elle doit entendre, encore et encore, et jusqu’à ce que ça rentre bien, que désunie, elle ne gagnera pas, et laissera le terrain aux tendances fascistes ou ultra-libérales.

Qui a refusé l’union ? Mélenchon, dès janvier 2016 en refusant de se soumettre à quelque primaire de gauche que ce soit, ou Hamon, qui selon les insoumis, aurait dû se retirer in extremis quand la courbe des sondages pour Mélenchon prenait l’ascenseur dans la dernière ligne droite de 2017 ? Se battre uniquement pour avoir le leadership de gauche alors que le fascisme monte, c’est assumer une responsabilité historique grave, c’est comme se chamailler le gouvernail du Titanic.

 

Le drame s’est joué en amont

Le drame s’est joué en amont pour la gauche. Par le retrait tardif de Hollande et l’incapacité, pour les frondeurs, de fédérer plus loin que leur groupe de suiveurs (qui a finalement glissé de Hamon à Mélenchon). Plutôt que de fédérer pour se distinguer, on aurait aimé qu’ils parviennent à se distinguer pour fédérer. Cela n’a pas été possible pour de multiples raisons.

On va retenir quelques enseignements ce lundi avant de retourner au boulot, pour ne pas répéter encore et encore les mêmes conneries.

Le premier, c’est que nous continuerons de toutes nos forces à lutter contre les inégalités, les précarités, pour la redistribution des richesses et que nous refuserons toujours le discours de la haine. Que nous continuerons à lutter pour une société ouverte, créative, celle des possibles, de la diversité, qui n’oppose pas les fragilités.

Le deuxième c’est qu’une gauche désunie qui se tire dans les pattes ne gagnera pas. Oui la rue c’est très bien, mais les urnes sont incontournables. Il nous faudra travailler ensemble, ou crever divisés.

 

Faire battre le coeur encore

Nous n’irons pas voter en courant le 7 mai, ni même en marchant, mais à contre-coeur. Afin que le coeur de la France continue de battre, même sous réa’, même faiblement, même au bord de la rupture.

Nous irons voter, ça c’est sûr.

Bien plus que pour Macron, nous voterons résolument contre le FN et contre la haine.

 

 

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