Pourquoi a-t-on tant de noms pour nommer les vents
et si peu pour les feux ?
Que désire le feu du bois
Qu’a compris l’eau du feu?
Dans ces têtes un feu de savane.
Qui prends-tu pour exemple ?
Le sourcier cherche sa baguette
Un verre d’eau est déposé sur la forêt brûlée
Discours larmoyant paroles cassantes
Le Canadair s’attarde sur les grillades du dimanche
Les caméras sont enfumées.
L’encre n’est pas encore sèche
Ils en remettent pourtant une couche
Avant l’heure de tombée
Que disent les corps sans tête ?
(Be/headed, dans sa double acception: être décapité / être dirigé).
Chassez le Pokémon
il revient au galop.
Où va le feu qui vient
Et la flamme quand le feu est parti?
La femme mijote dans sa rage
brûle son pot-au-feu
6 mois au frais
qui menace la forêt?
Un tel texte !
une forêt coupée pour 500 signes
espace compris.
Pourquoi les allumettes sont dans la poche
faites de souffre et de bois pareillement
et allument indistinctement
la cuisinière pour manger et le feu cuisant ?
Qui se nourrit d’une seule main
de mie de feu et d’étincelles ?
Pour le feu sauvage sur ta lèvre
le fruit frais d’un baiser
dit le Christ.
Dans la cendre ou le doré du pain
avec l’âcre écoeurement le dégoût
la pulsion du reviens-y
…
c’est là je crois que le feu va.