Certaines multinationales voudraient nous faire croire que cette initiative met en danger la place économique suisse et les PME. C’est faux. C’est la concurrence déloyale instaurée par ces multinationales, les mauvaises pratiques qu’elles cultivent, qui mettent en danger les PME et l’économie suisse. L’initiative pour des multinationales responsables représente plus de 110 associations. Vous avez sûrement vu, suspendus aux balcons, les drapeaux orange de la campagne. Cette initiative comprend des centaines de comités de quartier constitués. Un grand nombre de citoyen-ne-s y sont déjà engagé-e-s. Depuis des années, des milliers de bénévoles, par leurs actions de terrains, sensibilisent les Suisses-ses aux dégâts subis par des travailleuses et travailleurs et l’image dégradée de notre pays à cause des pratiques de grandes multinationales.
Le lobby des multinationales dispose de ressources illimitées. Le fait qu’ils aient sorti des affiches avant même les votations de septembre le montre. Leur but : égarer les votant-e-s avec des menaces farfelues ; par exemple : on ne pourrait plus « manger de chocolat suisse si l’initiative était acceptée ». Cette communication vise un seul but : détourner l’attention des scandales de Glencore, Syngenta ou Nestlé, dont les pratiques sont régulièrement dénoncées par les associations actives sur le terrain.
Jean Ziegler l’a régulièrement rappelé : « les prédateurs économiques et les spéculateurs devraient être jugés pour crime contre l’humanité ». On l’a constaté avec la fin du secret bancaire en Suisse, il est inutile de s’arc-bouter sur des pratiques d’un autre âge. Il ne sert à rien de perdre encore des années avant d’arriver à l’inéluctable. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises respectent déjà les règles du jeu ; de nombreux pays ont voté des lois pour encadrer les pratiques de leurs multinationales. Il est donc temps de faire en sorte que les derniers mauvais joueurs rentrent dans le rang.
C’est pourquoi, le 29 novembre, il est important de voter oui à l’initiative pour des multinationales responsables.