Nous étions à la place du Bourg-de-Four ce vendredi matin au côté des employé·es de Swissport dans leur conflit de travail avec leur employeur à l’aéroport de Genève. Nous les avons entendu dénoncer haut et fort leurs conditions de travail exécrables et les traitements dégradants de la part de leur employeur. Des exemples ? Des employé·es convoqué·es pour des tournus de trois heures, qui, une fois sur place, se voient congédier après moins d’une heure de travail ; des tâches démultipliées ; une sécurité au travail qui n’est pas toujours assurée ; une hiérarchie exerçant des pressions, violant la loi, dans une logique de marche ou crève, répétée. Une pétition a été lancée par les employé·es pour une reprise immédiate des négociations pour une Convention collective de travail qui protège les employé·es de Swissport.
Il n’est pas acceptable que des employé·es soient considéré·es comme la marge d’ajustement d’entreprises voraces et mis·es sous pression pour signer de nouveaux contrats à leur désavantage sous peine de se voir licencié·es. Cette manière de fouler au pied les droits des travailleurs et travailleuses et le dialogue social, doit être combattue.
L’unité des travailleurs et des travailleuses paie. Leurs représentant·es seront reçu·es par le Conseiller d’État Poggia cette semaine. La mobilisation de ces derniers jours a fait bouger les lignes. Comme l’écrivait Bertold Brecht : « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ». Chapeau bas aux travailleurs et travailleuses de Swissport qui se sont rassemblé·es pour faire corps; aux syndicats et aux partis politiques de l’Alternative et particulièrement notre conseiller national Christian Dandrès qui font caisse de résonnance à la lutte des travailleurs et travailleuses.
Dans de nombreux autres domaines et entreprises, les pressions sur les travailleurs et travailleuses augmentent, provoquant dégradation des conditions salariales et de travail. Il est inacceptable que le coût de la crise du Covid-19 se fasse sur le dos de ces dernier·ères, et sur leur salaire.
La lutte pour des conditions salariales et de travail dignes pour tous et toutes, la défense des droits et le respect du dialogue social, sont une urgence.
Contre le virus du capitalisme totalitaire, nos anticorps sont en alerte.