Ces vingt dernières années, les Genevoises et Genevois ont dû avaler nombre de couleuvres sous forme de cadeaux fiscaux faits aux plus riches et aux entreprises multinationales, avec toujours la même logique de la droite : faire en sorte que les plus fortunés et les multinationales paient le moins d’impôts possible, voire plus d’impôts du tout.
La suppression de l’impôt sur les succession et du droit des pauvres, l’augmentation de la déductibilité des donations, ou encore les réformes de l’imposition des entreprises RIEII et RFFA ne sont que quelques exemples de ces cadeaux fiscaux.
Ces baisses d’impôts successives et systématiques pour les plus fortunés font perdre des milliards aux collectivités publiques. Celles-ci peinent à réunir les moyens nécessaires pour offrir des services à la population en quantité suffisante. Il n’est que voir le retard pris dans la construction d’écoles, le fait que le nombre d’élèves par classe explosent, que les enfants doivent se tenir dans des containers pour suivre leurs cours, etc. Il n’est que voir les milliers de places de crèches qui manquent, les problèmes dans le domaine de la santé, ainsi que les nombreux services sociaux débordés par les sollicitations, ne disposant pas des effectifs suffisants, tout cela étant aggravé par la crise du Covid, de l’Ukraine.
L’offensive libérale met en danger l’équilibre de notre société, que ce soit au niveau communal : initiative pour supprimer la taxe professionnelle; – cantonal : diminution de l’impôt sur les véhicules ; fédéral : suppression de l’impôt anticipé sur lequel nous voterons le 25 septembre, avec le risque d’une perte d’1 milliard pour les caisses fédérale et entre 600 et 800 millions chaque année ensuite, et donc pour les rétrocessions cantonales. Le rouleau compresseur visant à aplatir le système de redistribution des richesses continue. La droite veut continuer à faire payer à la population le prix des crises en faisant des cadeaux aux plus prospères. L’inflation explose, le pouvoir d’achat plonge. Les primes d’assurance maladie vont augmenter de 10%, les salaires ne sont pas indexés au coût de la vie, les loyers flambent, et la droite continue de réduire pour les grands groupes et grandes fortunes leurs contributions.
Le relèvement de l’âge de l’AVS à 65 ans pour les femmes, puis à 67 ans pour toutes et tous est un scandale. Il relève du même mouvement de faire porter aux citoyen-ne-s le poids de la dérégulation financières en faveur des plus fortunés et d’accentuer les inégalités. On n’arrive pas à 60 ans en même état de santé que l’on soit manoeuvre ou banquier, ni avec les mêmes rentes que l’on soit un homme ou une femme. L’AVS est saine, enregistre des bénéfices, et la mauvaise réforme sur laquelle nous sommes appelés à voter le 25 septembre ne fait qu’accentuer les inégalités et la charge financière sur les épaules des citoyen-ne-s.
Alors c’est NON le 25 septembre au financement additionnel de l’AVS par le biais d’un relèvement de la TVA, NON à la modification de la loi fédérale sur l’AVS (AVS 21), NON à la modification de la loi fédérale sur l’impôt anticipé.
NON, NON, NON voilà notre réponse à celles et ceux, au Parlement, et au sein de la finance financière, qui veulent faire payer aux citoyen-ne-s leurs appétits financiers sans limite et leur volonté antisociale de privilégier une fine couche de la société au détriment de son ensemble.