Le prix du pain le prix du beurre, le prix de l’électricité augmente, les primes augmente, tout augmente. Tout ? Non. Votre salaire, il n’augmente pas. Si les salaires n’augmentent pas, malgré le fait que le Conseiller fédéral Parmelin aie mollement dit aux patrons qu’ils devaient remédier à cela, heureusement les prestations publiques sont maintenues.
Parce qu’un riche de Cologny il s’en moque que l’école primaire du quartier soit délabrée, ses gamins vont à l’école privée. Il ne s’inquiète pas que la piscine municipale doive être refaite, il a la sienne. Il n’a pas besoin de la police, il a sa sécurité privée ; pas besoin de bibliothèque non plus, il achète tout cash et ses enfants ont des réviseurs privés qui viennent à la maison. Il peut proposer une suppression de l’impôt anticipé le 25 septembre. Ce n’est pas lui qui endurera les baisses de prestations liées au demi-milliard annuel de manque à gagner pour la Confédération. Il se réjouira de l’évasion fiscale, car c’est son fonds de commerce.
L’inflation est aujourd’hui galopante. L’indice des prix à la consommation (IPC) a atteint 3,4% sur un an en juin. L’envolée du prix des carburants est en cause, mais pas seulement. De grands groupes profiteurs augmentent leurs marges et créent de la rareté pour maximiser leurs profits. L’automne s’annonce difficile. Ce ne sont pas aux citoyen-ne-s ni aux petites PME de payer le prix des sales manœuvres des assoiffés du profit !
Les services publics produisent de l’équité et nivellent les différences. Ils sont financés par l’impôt. Comment ferait-on sans maternité, sans hôpital public, sans transports publics, sans nettoyeurs de rue, sans jardinier pour les parcs, sans parcs, sans sauveteurs dans le lac, sans pompiers quand ça brûle, sans travailleurs sociaux, sans maison de quartier, etc ?
Si les salaires n’augmentent pas, heureusement les prestations publiques sont maintenues. Cela permet de lutter contre une précarisation générale. Mais attention, depuis des années, certains s’ingénient à la fois à produire un discours stigmatisant les emprunts étatiques et à supprimer les impôts, afin d’assécher l’Etat. Le Covid nous a pourtant démontré son rôle central. Ces attaques contre l’Etat ont un objectif clair : maximaliser les intérêts privés des plus riches et l’accroissement personnel de leurs fortunes.