On s’assied on se voit, on se parle.
On budgétise, on comptabilise. On planifie. On sectorise.
On avance, on reprend, on écrit. On témoigne, on rabiboche, on se goure, on poursuit, travaille la sente, jongle avec le temps, saute sur les bois roulants.
On compose, on résiste, on s’engage, on dit non.
On dit bon, on se lance.
Quand ils n’ont que le mot coupes à la bouche. On a liens sur les lèvres.
On dit viens.
On s’enflamme.
Moins de langue de bois, plus de feu dans les mains.
On tartine son pain, cherche une simplicité, à se laisser rejoindre.
On fait demeure de coquelicots et de tuiles, on se tait, on se bouge, on s’étend.
On se parle, on s’allume.
On mâchonne les cailloux, allume des bougies.
On regarde de loin, du plus près que l’on peut, ce qui là-bas déchire.
On peut peu, on peut plus, et ce que l’on peut faire, on le doit.
On sent que ça ne peut pas passer comme ça.
On écoute.
On s’alepise, épilepsise, et parfois on ne voit plus rien.
Anesthésie ou débattue.
On avance, on essaime, prend sa chance, lance la danse.
On s’attire, on s’aimante, on se dore, se ronronne.
On s’éprend, on s’appelle, se reprend, se sourit.
On se baigne, on se tanne, on se saque, on s’étire, on respire.
Pas céder.
Du moment qu’on avance et qu’on sait: le plus beau à venir.
Pas céder.
On se vit.
On fait deux, on fait meute, on fait groupe, on fait bande.
Le parti, le duo, amoureux, sur le ventre, sur le dos, la balade, sous la pluie.
Le chemin nous enseigne.
On appuie sur les chaînes, on enfonce les pédales, on étire par le fond, les paumes posées à table.
On reprend les virages à la corde, on se calme on s’attend, on se pose, on respire, on s’entraide.
On se casque, on s’enfonce, on sourit.
Moins de cadeaux, davantage de dons.
On s’accorde.
On, solidaires, ou personne pour le faire.